Vers une hausse de la déduction des primes d'assurance-maladie

Berne, 11.06.2021 - La déduction consentie dans le cadre de l'impôt fédéral direct pour les primes de l'assurance-maladie obligatoire et de l'assurance-accidents doit être augmentée. Le Conseil fédéral a ouvert une consultation sur ce projet lors de sa séance du 11 juin 2021. Il met ainsi en œuvre la motion Grin 17.3171.

Le Conseil fédéral propose d'augmenter la déduction accordée dans le cadre de l'impôt fédéral direct pour les primes de l'assurance-maladie obligatoire et de l'assurance-accidents.

Les couples mariés doivent désormais avoir le droit de déduire 6000 francs (et non plus 3500 fr. comme jusqu'à présent). Pour toutes les autres personnes, le montant déductible doit passer de 1700 à 3000 francs. Pour chaque enfant ou personne à charge, la limite de la déduction doit être portée à 1200 francs (au lieu de 700).

Dans le même temps, le Conseil fédéral propose que les primes de la prévoyance surobligatoire et des assurances sur la vie, d'une part, et les intérêts sur les capitaux de l'épargne, d'autre part, ne soient plus déductibles. D'ailleurs, ces primes et ces intérêts ne sont pratiquement pas déductibles aujourd'hui, car le montant maximal déductible est généralement déjà atteint par les primes de l'assurance-maladie obligatoire. Le projet prévoit en outre la suppression de la déduction augmentée pour les personnes n'exerçant pas d'activité lucrative, car elles n'acquittent pas des primes d'assurance-maladie obligatoire plus élevées que les personnes exerçant une activité lucrative. En dépit de cette suppression, la modification proposée permet aux personnes concernées de faire valoir des déductions plus importantes qu'actuellement.

La nouvelle réglementation s'appliquera également aux impôts cantonaux, les cantons pouvant fixer eux-mêmes le montant de la déduction, comme jusqu'à présent.

En ce qui concerne l'impôt fédéral direct, le présent projet entraîne une baisse des recettes fiscales de l'ordre de 290 millions de francs par an. Ce manque à gagner sera supporté par la Confédération à raison d'environ 230 millions de francs et par les cantons pour environ 60 millions de francs. Il faut souligner toutefois que l'estimation des conséquences financières est particulièrement incertaine à cause de la pandémie de COVID-19. Les cantons devront supporter des coûts d'adaptation uniques pour assurer la mise en œuvre du nouveau droit.


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